Me Sébastien Fanti a été interviewé par la Radio Television Suisse (RTS) dans le cadre d’une enquête conduite par Forbidden Stories et la RTS.
Des articles de la SSR, de 24 Heures ou d’autres médias suisses sont ciblés par des entreprises de désinformation. Plusieurs milliers d’enquêtes journalistiques dans le monde ont été effacées ou rendues invisibles sur internet. Eliminalia, une entreprise d’e-réputation basée en Suisse, offre ses services à des criminels, des entrepreneurs véreux et des politiciens corrompus.
La RTS a soumis à Sébastien Fanti, un avocat expert en droit numérique, les informations récoltées dans cette enquête. Selon l’avocat, le droit à l’oubli se justifie au regard de l’ancienneté des faits et selon la gravité. « Une erreur de jeunesse, une bêtise d’ado ne doit pas poursuivre une personne toute sa vie sur internet. » Une personne peut légitimement demander à supprimer d’un site ou d’un moteur de recherche certaines informations le concernant. « Avec Eliminalia, ce n’est pas du droit à l’oubli. Cette société vend ses services à des filous. Elle efface le travail d’enquête de journalistes, elle efface la vérité. Cette entreprise est un tueur à gages numérique. »
L’enquête complète est disponible sur le site de Forbidden Stories.
Notre conseil :
Que risquent ceux qui font appel à de telles sociétés ?
Toute personne qui sollicite, en connaissance de cause, la suppression d’articles légitimes par des moyens illicites, respectivement qui instigue, participe ou concourt à les discréditer, s’expose à des poursuites civiles et pénales.
Il n’est pas possible de détailler toutes les sanctions qui pourraient être prononcées, à l’aune des nombreuses juridictions compétentes.