Me Sébastien Fanti a été interrogé sur la thématique de la fin de la gratuité des réseaux sociaux par le journal 24Heures sous la plume de Monsieur Olivier Wurlod.
Le slogan de Facebook, « c’est gratuit (et ça le restera toujours) » avait mystérieusement disparu durant l’année 2019. Quatre ans plus tard, les raisons sont évidentes. Mark Zuckerberg a synthétisé cette tendance en quelques mots: « 2023 sera l’année de l’efficience« . En 2022, Meta (le successeur de FB) a vu ses recettes publicitaires décliner pour la première fois depuis que le groupe californien est entré en Bourse en 2012. La perte est abyssale, soit 1% du chiffre d’affaires. Conséquemment, 11’000 personnes ont été licenciées (13% des effectifs).
Facebook a certes atteint les 2 milliards d’utilisateurs actifs sur la plateforme au quotidien. Mais ses résultats sont péjorés par l’inflation (qui impacte les budgets des annonceurs) et la concurrence féroce d’applications comme TikTok. Ces utilisateurs ne rapportent donc plus autant qu’auparavant. Une autre explication a trait aux modifications des conditions générales d’Apple, lesquelles brident les capacités des réseaux sociaux de récolter des données des utilisateurs pour vendre ensuite des espaces publicitaires ultra-ciblés.
Les utilisateurs sont certainement également en partie responsables de cette situation, avec une attitude plus responsable s’agissant de leurs données personnelles.
Voici la déclaration émise dans cet article intitulé « L’ère des réseaux sociaux 100% gratuits se termine » :
« Ce type d’abonnement visera avant tout les créateurs de contenus. Dans un contexte de très forte concurrence, les plateformes surfent sur leurs besoins de s’assurer une meilleure protection de son compte ou, en cas de soucis tels que l’usurpation de son identité, d’être bien mieux entouré», explique Sébastien Fanti, l’avocat valaisan et ex-préposé valaisan à la protection des données.
Se dirige-t-on aussi vers plus de transparence et la fin de l’anonymat propre au monde numérique? Sébastien Fanti répond par la négative. «On va plutôt assister à une multiplication des comptes avec une version certifiée et politiquement correcte et une autre totalement anonyme et où il sera plus facile de se lâcher», prédit l’avocat.
Il convient de terminer cet article avec un peu d’humour. En 2016, lorsqu’une rumeur a indiqué que Facebook allait devenir payant, les internautes se sont littéralement déchaînés.
L’un d’entre eux a eu un trait d’humour prédictif: